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Saint Jean-François Régis  
 
 
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Texte de présentation de Saint Régis sur le site: http://www.jesuites.com/regis

Jean-François Régis naît à Fontcouverte en Languedoc en 1597. Son nom de famille va devenir grâce à lui un prénom. La France sort des Guerres de Religion et connaît un vrai printemps d'Eglise, avec des saints comme François de Sales ou Vincent de Paul.

Avec "un visage épanoui, un abord gai, riant, franc et familier", sans parler de son mètre 92, c'est une vraie force de la nature, ce qui lui permet d'intervenir, vigoureusement au besoin, pour fermer la bouche des blasphémateurs, pour défendre des prostituées du Puy contre leurs souteneurs, ou simplement pour parcourir sans relâche les montagnes du Vivarais, des Cévennes et du Velay. Sa ferveur mystique impressionait : "On aurait dit qu'il respirait Dieu seul … ", de même la chaleur de son accueil pour les montagnards venus par temps de neige à sa rencontre : " Venez, mes enfants, je vous porte tous dans mon cœur ".

Au Puy, " le père des pauvres " n'arrête pas d'hôpital en prison, de taudis en soupe populaire, de lutte contre le chômage ou le marché noir en maison d'accueil ... Et grâce à lui, parfois, la fille de rue devient dentellière!

Il y laissera sa santé et sa vie. C'est dans ce pays de rude climat, pour apporter à ses "enfants" montagnards la parole de Dieu, qu'il mourut de froid et d'épuisement, un 31 décembre, à Lalouvesc où l'on vient aujourd'hui encore en pèlerinage.

 

La mission de Jean-François Régis


Octobre 1635, catalogue des jésuites : " Mission du Cheylard et de Privas, en partie fixe, en partie mobile : Père Jean Broquin, Père François Régis. " Régis découvre alors sa vocation particulière de missionnaire rural, au service des montagnards du Vivarais et du Velay.

L'appel à les servir va peu à peu grandir en lui. Pour l'heure, il lui est demandé de travailler en binôme avec un autre missionnaire. Mais il est évident que la partie fixe de la mission est davantage le lot du Père Broquin et que la partie mobile revient au Père Régis.

L'année suivante, Régis est nommé catéchiste dans la ville du Puy. Mais il n'oublie pas ses chers montagnards, dont il a découvert la grande pauvreté matérielle et spirituelle. Il leur consacre les semaines que lui laisse la vacance des catéchismes. La plus grande part de ces missions rurales ont lieu dans la mauvaise saison. Il choisit "le temps le plus commode aux peuples lorsque les glaces et les neiges les empêchent de travailler et leur donne plus de loisir pour vaquer à leur salut". Progressivement s'affirme sa manière bien à lui de faire la mission auprès des paysans.

Pamiers, Auch, Billom en Auvergne, Tournon sur le Rhône, Montpellier et Toulouse, sans oublier Fontcouverte, son village natal, dessinent un grand polygone à l'intérieur duquel ses pas se croisent et recroisent. Durant les dernières années de sa vie, ce ne sont plus les routes qui le voient passer, mais plutôt les sentiers de montagne, bien souvent invisibles sous la neige.

Il marque le paysage de sa grande silhouette toujours en mouvement, enjambées rapides, entraînant derrière lui un compagnon qui peine à le suivre. L'amour de ses chers montagnards ne le laisse pas en repos.
Trois traits caractérisent la manière de faire de Jean-François Régis quand il part en mission retrouver ses "enfants" montagnards :
Il est un missionnaire solitaire...
pour des missions itinérantes... avec des foules sans cesse au rendez-vous

Plus le temps passe et plus Régis découvre la grande misère matérielle et spirituelle des populations qu'il rencontre, plus grandit en lui le désir de se consacrer toujours d'avantage à leur service.
Ne pouvant plus contenir son zèle, il écrit, à Pâques de l'année 1640, à son supérieur général à Rome:

" Qu'il me soit permis de parcourir les villages avec un des Frères et de consacrer dans ces courses ce qui me reste de vie au salut des paysans. Assurément les fruits que produisent des missions de ce genre ne peuvent pas s'expliquer et moi-même je ne me le persuaderais pas si je ne les avais personnellement recueillis... "

Il prendra alors le chemin vers Lalouvesc, sa dernière terre de mission.

 

Il quitta le Puy le dimanche 23 décembre 1640, accompagné du Frère Claude Bideau. Le voyage est très pénible à travers neiges et glaces. A la nuit tombée, les voyageurs arrivent en un petit lieu de quelques chaumines. Il n'y reçoivent pour refuge qu'une grange ouverte à tous les vents. Régis y contracte une " inflammation de la poitrine ". Le lendemain après-midi, arrivant à Lalouvesc brûlant de fièvre, Régis se rend dans la petite église de 10 mètres de long sur 4 de large qui est située à l'emplacement de l'actuelle basilique. Sans plus attendre, comme à son habitude, il ouvre la mission.

On vient de tous les environs et la foule emplit l'église. Durant trois jours, le travail est inouï. Il prêche sept fois, confesse presque sans relâche. Pour ce corps miné par la fièvre, c'est l'extrême limite.

Le mercredi 26 décembre, après sa messe dite à deux heures de l'après--midi, il ne peut regagner le confessionnal tant la foule est compacte. Alors il s'assoit près de l'autel, et se remet à confesser, tête nue, sous une fenêtre mal fermée.

Soudain, dans la soirée, il s'affaisse. On le transporte à la cure. Là, près du feu, il trouve encore la force d'entendre une vingtaine de confessions. Enfin, n'en pouvant plus, il se met au lit. Il passe ainsi cinq jours. Cinq jours de vives douleurs et de prière intense

Le 31 décembre 1640, peu avant minuit, le Régis dit au Frère Bideau : "Ah mon Frère, je vois Notre Seigneur et Notre Dame qui m'ouvrent le Paradis." Puis il commence à dire la parole du Christ : " Seigneur, entre tes mains je remets mon esprit. " C'est ainsi qu'il meurt à l'âge de 44 ans.

Le saint est mort ! Aussitôt, malgré la neige, les populations accourent en masse. En la présence d'une foule inouïe en ce minuscule village perdu dans les montagnes, le corps du saint est mis en terre, dans l'église, près de l'autel.

L'hiver passé, les habitants craignent qu'on ne vienne leur enlever le corps du " saint Père ". Ils abattent alors un énorme châtaignier, en évident le tronc et y glissent le précieux corps.

Le trésor est resté et, depuis plus de trois siècles, les pèlerins n'ont pas cessé de monter à Lalouvesc.

           

Pour plus d'information consulter sur ce site:
Panégyrique de Saint Jean-François Régis par Monsieur l'Abbé P. Clauzier (16 juin 1925, basilique de Lalouvesc) 23pp.

   

Les cartes postales qui présentent St. Régis

Les cartes postales présentant la vie religieuse à Lalouvesc
 
   
   
   
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