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KAARTUZ se présente
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Né en 1964, le 23 octobre, à Grenoble, France.
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1986: Etudes de Geographie et monitorats sport de montagne.
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1986 - 1991: Missions sur karsts et volcans en Indonésie, Sicile, Inde, Maroc, etc.
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1991:
Fondation d’une famille et installation dans les montagnes de
Chartreuse. Début d’études de taille de pierre et ornementation à
l’Abbaye de St. Antoine (38).
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1993: Diplôme de tailleur de pierre
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1994: Fondation d’un atelier de restauration du patrimoine ancien et de monuments historiques.
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2002:
Aprés des années de belles aventures dans le monde de l’architecture
ancienne je décide de tout arrêter pour me consacrer à la sculpture :
c’est la naissance de Kaartuz
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J’avais appris la rigueur, je découvre la liberté…
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Avec mes remerciements à Paulette & Josef CIESLA pour leur confiance.
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Mon travail
La
liberté de mes gestes, le risque de manquer, l’impatience domptée par
l’envie, le poids des rochers, la caverne de l’atelier, le passé
tragique de la pierre qui s’entasse le long des murs, l’acier élimé des
outils, le voisin qui se demande, le ronflement de la forge qui prépare
les pointes , la poussière qui recouvre tout, l’idée qui surgit et que
l’on griffonne sur un angle de mur, la chaîne du palan qui chante,
l’éclat de marbre scintillant dans le creux de la main écorchée : voilà
ce qui me fait sculpter.
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Ce
sont les pierres qui pour l’instant collaborent à mes projets :
calcaires, marbres, grés, plus rarement granits. Je les glane le long
des torrents, dans les ravins prés des cimetières, dans les ruines
d’une grange oubliée, sur le carreau des carrières et le vacarme des
scieries.
Ces
temps je travaille en pensant sans cesse aux intempéries, aux érosions,
à la mise en ruine des formes venant contrarier les excroissances
vitales, les boursouflures de vie, les géométries implacables.
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Au moment où j’écris, dehors l’hiver a tout envahit. C’est assurément
la saison de la sculpture : les couleurs sont oubliées sous l’eau
devenue glace et neige, le vent a remanié les sédimentations, des
cristaux translucides ourlent les sources, les ombres sont nettes. La
fontaine en face de l’atelier est prise par le gel et à elle seule elle
révèle un alphabet et une grammaire qui rejoignent mon travail de
sculpteur. Ainsi les tourbillons de la tempête pétrifiés en de fines
congères, les pendeloques de glace excentriques le long du godron de
fer, la banquise du bassin qui s’est brisée en géométries rectilignes
éveillent en moi le désir de sculpter en même temps que leur perfection
m’en dissuade, comme si un mauvais génie me susurrait à l’oreille que
je suis en train de tomber dans le piège de la figuration et de
l’imitation. Mais pourtant la tempête et la neige et la glace sont
elles aussi tombées dans ce piège, et inconsciemment elles ont donné
vie à des reliefs et des lignes qui, plus qu’une simple esthétique,
plus qu’une beauté décorative, nous ramènent à un tronc commun de
formes et figurent une énergie muette.
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Alors,
tant pis pour les doutes, et puisque m’anime le désir de sculpter un
galet, et plutôt que de garder tel quel celui que je pourrais
simplement ramasser dans le lit du torrent, je prends un bloc de pierre
brut vaguement cubique et le taille au pic puis à la pointe. Ce sera un
galet aussi, dans l’idée, mais sans le détour de 50 millions d’années
d’aventures géologiques. Au fur et à mesure que l’arrondi apparaît, le
sol se couvre d’éclats, la massette s’échauffe, la pointe s’émousse et
mes bras se tendent. La forme est ébauchée enfin et il va falloir la
gréser puis l’user.
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Ce
galet n’a jamais été le caillou anguleux dévalant l’éboulis jusque dans
l’eau tourbillonnante, il n’a jamais connu de rivière ni vécu les
écumes du printemps, l’envol des cascades, le brouillard du sable, la
panique des crues, tant de moments et d’instants qui font les hasards
évidents d’une nature tranquillement sauvage. Pourtant, par sa forme,
il semble les contenir, avec en plus la somme d’intentions et
l’implication du sculpteur. Ainsi cette somme d’énergies et de gestes
insuffle à la matière une présence et la fait sculpture.
Dans cette idée de s’emparer d’un langage de l’intempérie, avec son
vocabulaire et sa grammaire, pour mettre en forme ce qui me parcoure,
l’atelier est un endroit magique — comme un laboratoire — et l’outil y
est l’instrument sacré qui prolonge le geste. Gradines , pointerolles,
têtus, scies électroportatives, ciseaux, meules : les caisses d’outils
éparses m’offrent les ustensiles qui m’aideront à rejoindre les formes.
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EXPOSITIONS
— Galerie du Larith à Chambéry en mars 2003 (exposition collective) — L’Espace M&O à Paris, Septembre 2003 et Janvier 2004 (exposition personnelle) — Galerie du Larith à Chambéry en Juin 2004 (exposition personnelle) — Festival du film de Sculpture de St. Pierre de Chartreuse en Juillet 2004 (collective) — Galerie Varnier à Paris (Rue des Beaux Arts): pièces en résidence. — Galerie de Chartreuse au Sappey: En cours (exposition en duo avec Joseph Favreau
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Le site de Kaartuz: http://www.kaartuz.fr
Voir une galerie d'oeuvres de KAARTUZ
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