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Biographie
Jean
Rosset est né à Sainte –Agnès (Isère) en 1937. En 1962 il débute ses
activités artistiques (dessin et peinture, sculpture sur pierre,
bronze, bois) .
C’est en 1970
qu’il trouve son style et réalise ses premières grandes sculptures à
la tronçonneuse et à la hache en utilisant la forme du
bois .
En 1974 il élargit
sa technique grâce à la polychromie et la réalisation de sculptures
vivantes : arborisculpture avec photos de l’évolution et de la
dégradation due aux insectes et aux champignons .
Ses
œuvres ont fait l’objet de commandes publiques (FRAC Rhône-Alpes, la
Bajatière et le Musée de Grenoble (38), ville de Saint –Quentin
Fallavier (38), musée d’Art Contemporain de Lyon, ville de Bègles (33).
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Il a participé à des symposiums de sculpture sur bois à Vorü (Estonie),
à Naumburg (Allemagne), à Cumana (Vénézuela) et à Vizille
(38), ville dans laquelle il a réalisé une sculpture à partir d’un
gros hêtre mort sur pied (5.50 m) au Parc Départemental.
Il a également participé à des concours de scuptute sur neige et sur
glace, en particulier le Concours International de Sculpture sur neige
du Québec où il a remporté le second prix.
Depuis
2002 il a participé à une vingtaines d’expositions régionales et en
région parisienne, parmis lesquelles on peut citer la Galerie Pikinasso
à Roanne (42), l’Université de la Doua , la Galerie
Chomarat et le Musée d’Art Contemporain à Lyon, le Musée de Romans
(26), l’Espace Malraux au Kremlin- Bicêtre (94) et à Vitry sur Seine
(94), la Galerie du Larith à Chambéry (73), la Galerie Hom’Art à Perros
Guirec (22), la Galerie D’Art à L’Isle sur la Sorgue (84), la Galerie
Objet Trouvé à Paris (75), la Maison des Mémoires à
Carcassonne (11), le Jardin du Museum de Grenoble (38) et Le Chant des
Sculptures Domaine de St Jean De Chépy (38)Son travail a donné lieu à
des reportages TV sur M 6 et F R 3.
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Sa philosophie
Je
sculpte chaque fois que je peux... C’est pour moi une
nécessité ; que j’aie ou non du succès n’y change rien .
Personne ne m’y a poussé (au contraire...) sinon moi-même.
A
l’école, quittée à 14 ans , on me disait : « bon en
dessin » et, en gardant les vaches, il m’arrivait parfois de
sculpter des bâtons au couteau, mais après le temps m’a
manqué .J’essaie surtout de travailler « en
collaboration » avec la Nature en utilisant ses formes si riches
et si variées, Vivantes dans tous les sens du terme : Biologiques
. J’essaie de faire actuellement de la sculpture sur arbres vivants, en
guidant leur croissance ( comme l’arboriculteur donne les formes qu’il
veut à ses arbres vivants, mais avec une part de hasard qui est celle
de la nature) expériences que j’appelle pour les différencier :
Biosculpture –Arborisculpture – Agrosculpture. Cela demandera des
années et je ne sais pas si j’ en aurai la patience !
J’ai
aussi fait des sculptures « Bio-dégradables » ou
transformables par les forces de la nature, les insectes, les
champignons, etc ...que je photographie à certaines époques .
Bien entendu ces expériences ne donnent pas de résultats exploitables commercialement et cela m’est égal .
C’est la lutte pour Vivre et Faire – on a à peine le Temps d’Etre !
Jean Rosset (1978 )
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Des commentaires sur son oeuvre
Jean
Rosset, il faut l’entendre parler de ses rendez-vous avec les arbres.
Il tisse avec eux des liens patients, il les attend. Il sait pour
chacune de ses sculptures de quel orme, de quel châtaigner ou de quel
chêne elle est née. On peut imaginer que les outils généralement
brutaux, la tronçonneuse, la hache avec lesquels ils les a façonnées
ont été maniés avec une tendresse et une précision
fraternelles.
S’il tient toujours compte de la courbe des fibres ou de
l’excroissance d’une nodosité, ses personnages, figures géantes,
totémiques, animées de cette expression intense qui le fascine,
n’appartiennent maintenant qu’à
lui.
De ces bouches immenses ouvertes sur le cri, il a su même entendre la
voix., et la leur rendre en auscultant les larges entailles de leur
chevelure, tambour multiple qui résonne des sourds battements de la
nature et de la forêt.
Claude Maffre.
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Jean
Rosset sculpte des têtes et des visages à la tronçonneuse,
figures austères et drôles, angoissantes et joyeuses, miroir d’un monde
aux multiples faces, masques emblématiques de rituels enfouis,
archéologie rêvée. Mais les masques ne meurent-ils pas aussi ?
Jean Rosset est un arpenteur de la montagne, dont les falaises et les rocs nous offrent parfois de bien étranges visions.
Les
oeuvres de Jean Rosset se donnent parfois à entendre, car certaines de
ses sculptures sont musicales ; assaillies sur le versant des
montagnes par le souffle du vent, elles s’offrent alors au regard et à
l’ouie.
Alain Pouillet
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