LES ARTISTES DU CARREFOUR DES ARTS
   
Catherine JUILLERAT, oeuvres textiles et photographies

Formation initiale : Ingénieur en informatique

Formation artistique ultérieure :

  • de nombreux stages avec des artistes de réputation internationale, en France et à l’étranger.
  • cours en design textile à la Schule für Gestaltung à Bâle (Suisse)
  • formation au City & Guild Certificate à l’Opus School of Textile Arts (Royaume-Uni)
  • en cours de formation pour un Bachelor of Art, option Textiles brodés, à l’Ecole Opus et l’Université de Middlesex (Royaume-Uni)

Participation à plus d’une quarantaine d’expositions de groupe en Europe, aux Etats-Unis, au Japon, en Corée et en Australie.

Trois expositions personnelles en France et en Suisse.

  • 2006 "Passion fibre", Sainte Marie aux Mines
  • 2005 Magic Quilt Expo, Lyon
  • 2004 "Deux quilteuses - une passion", avec Grietje van der Veen, Oberwil (CH)

1er prix du jury au concours « Le printemps de Bourges », 2000
Plusieurs prix du public en 2000, 2001 et 2002.

   

Mes créations textiles - tentures murales et objets en volume - vont de la miniature au grand format.
Mon inspiration peut venir d’une émotion, d’une photo, d’une exposition d’art, etc.

Je m’exprime à travers les couleurs et la matière que j’enrichis par des broderies à la main ou à la machine. Parfois il ne s’agit que d’un jeu abstrait de formes, de couleurs et de textures.

Mes créations mûrissent souvent de longs mois dans mon esprit.
Je note tout ce qui me passe par la tête.
Les idées sont parfois très différentes pour un même projet et elles n’aboutissent pas forcément à une réalisation.

Certaines œuvres, subtiles et sensuelles, sont constituées uniquement de fils. D’autres transcrivent une explosion de couleurs et d’énergie, ou tout simplement ma passion !

Mes quilts actuels sont réalisés avec des restes de tissus de confection que je me procure chez les couturières professionnelles.

Les chutes de couturières, avec leurs découpes surprenantes, apportent une valeur capitale à tous ces beaux tissus, ce qui manque cruellement aux tissus achetés au mètre.

Leurs formes – courbes d’emmanchures ou d’encolures, triangles – sont des cadeaux qui s’offrent à moi, qui me parlent, qui alimentent mon inspiration et qui s’associent au processus du travail créatif.

C’est comme une sorte de coopération entre les tissus et moi. Je les respecte, ils m’aident et je les écoute.

Je ne les recoupe guère pour préserver leur identité. Chaque œuvre est un nouveau chapitre d’une belle histoire entre eux et moi.

   

Lorsque je me sens prête pour une nouvelle création, je me lance !
J’ai tout d’abord une idée des couleurs.
Je commence alors par sélectionner les tissus en cherchant dans les cartons de restes, classés par couleurs.

Je veille à ne pas associer des matières de densités extrêmement différentes, comme de la laine bouillie et de la mousseline de soie par exemple, car cela pourrait nuire au tombé de l’œuvre.

Je trie ensuite les restes en regroupant à chaque fois ceux qui proviennent d’un même tissu.

Je repasse ceux qui le nécessitent mais surtout pas les tissus de nature fripée ou certains gros tricots.

C’est parfois en voyant les formes surgir sous le fer à repasser que démarrent de nouvelles idées.

Je commence la composition en épinglant les restes sur un tissu de fond.
Je joue avec la couleur, la valeur (clair, moyen, foncé), la texture, la forme et la taille des tissus.

 

   

Tous ces paramètres entrent dans ma réflexion et mes mains se tendent alors vers le morceau approprié.

Avec le temps et l’expérience, mon geste commence à devenir aussi intuitif que réfléchi.

J’épingle le reste de tissu à la suite du précédent en vérifiant que sa forme est en harmonie avec ce qui est déjà construit, en prolongeant un mouvement ébauché.

J’optimise l’utilisation des restes en choisissant des morceaux ni trop grands, ni trop petits, qui vont se caser là où il faut, en se chevauchant légèrement avec les précédents, comme des tuiles.

J’utilise très peu mes ciseaux. J’aime appréhender les formes telles qu’elles se présentent en mariant celles qui sont complémentaires, tout en veillant à ce que l’ensemble ne devienne pas chaotique.

J’utilise la répétition des tissus ou des formes pour créer un rythme et je tiens compte de leurs valeurs pour produire un dégradé ou un contraste.

J’alterne des matières sobres et d’autres richement texturées et je laisse apparaître prioritairement toutes les lisières car elles ont très souvent des textures intéressantes.

   

Lorsqu’une œuvre est terminée, je trie les restes des restes pour préparer les prochaines créations !

Les morceaux les plus grands serviront dans d’autres quilts de grand format. Je classe à part les formes très graphiques car elles m’inspireront probablement plus tard.

Les bandes étroites pourront servir à des tissages. J’intégrerai les “miettes” de tissus et les restes de fils dans de nouvelles matières personnelles que je créerai avec du matériau aqua-soluble et que je broderai en piqué libre pour réaliser des miniatures.

Je regroupe tous ces nouveaux restes car l’harmonie de couleurs est déjà composée et je n’aurai plus besoin de la reconstituer ultérieurement.


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