Michel
GIRARD Issu d’une famille d’enseignants, son attirance pour le travail
manuel, et quelques prédispositions pour le dessin, vont le pousser à
intégrer le centre d’apprentissage de l’Ecole de la "Rue de Reuilly",
alors jumelée à l’Ecole Boulle, afin d’y apprendre les métiers du
bronze. Après un passage dans une société de bronzes d’Eglise, il
exerce ses talents dans l’industrie métallurgique et mécanique jusqu’en
1989. Désireux de faire parler ses mains autrement, il se met
parallèlement à travailler le métal en repoussé.
En 1990, il franchit
le pas et devient plasticien, travaille les feuilles d’acier et les
colore à la flamme. Après avoir tenté, lors de ses "premiers pas", de
marier le cuivre, le laiton et le maillechort dans l’idée déjà de
donner de la couleur à ses réalisations, il se tourne vers l’acier,
matière qu’il connaît bien. De tout temps, il a été constaté que
lorsque l’on chauffe certains métaux, ils se colorent.
Pour l’acier, la
palette de coloris est limitée, du jaune paille au bleu gorge de
pigeon. Michel Girard choisit de s’en tenir uniquement à ce que la
simple chauffe de l’acier peut lui donner sans aucun ajout. Le travail
s’effectue à l’inverse d’un peintre qui construit son tableau en
ajoutant ses couleurs.
Dans l’élaboration d’un tableau, l’ordre
immuable d’apparition des couleurs va donc obliger notre "coloriste de
l’acier" à gérer méticuleusement les différentes étapes de coloration.
Ici, c’est en retirant les couleurs par brossages et chauffes
successives que l’œuvre se réalise. Il lui faudra notamment prévoir dès
le départ toutes les zones foncées de son décor, comme les ombres des
visages, par exemple.
Le choix du thème de sa première exposition
personnelle va orienter ses débuts. En effet, il se passionne pour la
période Art Nouveau (début du 20 ème siècle). Avec l'accord de la
famille du peintre tchèque Alfons MUCHA, il travaille sur l'oeuvre de
cet artiste. Cette revisitation lui a permis d'asseoir sa technique.
Le
produit fini ne cesse d'intriguer et de susciter l'admiration.
Depuis,
sa palette d'inspiration s'est élargie vers des thèmes plus personnels
: sujets animaliers, Venise, le Sahara, la mer, etc.
Parmi les plus
récentes distinctions, Michel Girard a reçu la Médaille des Arts
Décoratifs au Salon International de Lyon en 2008, la Médaille d'Or de
l'Académie des Arts-Sciences-Lettres, également en 2008, le Stanislas
d'Honneur du Salon International de Nancy en 2006, et il a été fait
Compagnon des Mains d' Or en 2002.
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